15 avril 2019 – 19h passé. Des quais de Seine à hauteur de Bercy, je constate qu’une fumée orangée s’élève au dessus de l’île Saint-Louis (j’apprendrai dans la soirée que Notre-Dame est en feu). Demain, je m’envole pour le Japon, afin d’y poursuivre un travail débuté au printemps 2016.
Durant tout mon séjour, les Japonais me parlent du grand malheur qui touche mon pays. Le monde entier semble consterné. La célébrité du roman fleuve de Victor Hugo y est certainement pour quelque chose.
Le soir même de l’incendie, le président de la république s’est rendu sur place et a promis de reconstruire les parties détruites en 5 ans (les églises catholiques érigées avant la loi du 9 décembre 1905 sont propriétés de l’Etat qui en assure la restauration).
Mai 2022, je pénètre dans l’église Notre-Dame de Lorette et découvre, aussitôt la porte d’entrée franchie, un échafaudage. C’est la rencontre du profane avec le sacré qui est là pour rappeler que ce dernier ne peut advenir sans le côté terre à terre d’objets matériels…
L’été 2011 j’avais sillonné la moindre rue de la capitale à la recherche de « dents creuses » dont la beauté m’était apparue sur le boulevard Clichy au printemps 2011.
Eté 2022, j’allais consacrer mon été parisien à une nouvelle recherche, celle des églises en travaux. « Il n’y a pas qu’à Notre-Dame. »