(année 1999) A l’automne 1998, désirant voyager au Brésil sans matériel de grande valeur sur moi, je m’étais muni de simples appareils photographiques en plastique qui ventaient sur leur devant, en lettres majuscules, leurs côtés « Panorama » et « Focus Free ». Je dédiais chaque boîtier à une sensibilité de pellicule différente.
Au retour, je me suis rendu compte que la reproduction parfaite, nette et sans appel du réel (captée avec mes appareils professionnels) avait totalement disparu. Il se passait tout autre chose dans ces photos. Là où le réel subit des distorsions dues à quelques aberrations optiques d’une simple lentille en plastique, la force évocatrice se renforce ; on parvient à l’essentiel, à cette charge poétique du réel.
Dans les années qui suivirent cette découverte, tout en gardant l’esprit du reportage, je travaillais avec ces panoramiques, explorant divers univers.